Une plante n’ayant besoin ni de terre ni d’eau pour vivre, on croirait à de la science fiction. Ces curiosités sont pourtant bel et bien réelles : de leur petit nom Tillandsias, « filles de l’air » pour les intimes, ces petites plantes sont dotées d’une caractéristique surprenante : l’air leur suffit à subsister.
Des exotiques peu exigeantes
Cette espèce est appréciée pour ses vertus de plante « dépolluante » qui capte et absorbe les ondes électromagnétiques (wi-fi, ordinateur, micro-ondes, téléphone…). Il n’existe que des individus femelles, capables de se reproduire toutes seules. Dans la nature, on trouve cette plante en Amérique centrale et du Sud où elle « pousse » essentiellement sur les arbres et les pierres.
L’espèce se perpétue grâce à ses fleurs, il ne faut donc pas les couper si l’on veut que la plante fasse des rejets. On les utilise souvent pour faire des murs de végétaux et décorations florales, placées sur une pierre ou un meuble par exemple, ou encore suspendues. Les quatre piliers de la culture des Tillandsias sont la vaporisation, la lumière, la ventilation et un maigre apport nutritionnel.
Entretien et reproduction
Du fait de ses origines exotiques, il faut rentrer la Tillandsia en arrière-saison car elle ne supporte pas le froid. Il est possible de la laisser en extérieur durant toute la belle saison, mais dès lors que les températures baissent en dessous de 5°C il faut la rentrer.
En intérieur on peut la garder toute l’année, mais penser à la vaporiser une fois par semaine. Ces plantes supportent bien l’humidité, on pourra donc les placer en cuisine, salle de bain ou toute pièce un peu humide. La Tillandsia produit des fleurs une fois par an et chaque variété a sa propre couleur.
Après la floraison, la plante fait des rejets : laisser la fleur sécher complètement sur le pied et on verra pousser de nouvelles gerbes. Quand elles atteignent la taille de la mère, on peut les séparer : une nouvelle Tillandsia est née !
Quelques précautions à prendre
La Tillandsia est une plante protégée qui se cultive en serre. Il s’agit de plantes dites primitives, une des toutes premières espèces apparues sur terre, appelées broméliacées (famille de l’ananas). Plus de 400 variétés subsistent ainsi aujourd’hui mais il faut leur porter, en milieu artificiel, quelques petites attentions bien spécifiques.
La fréquence des arrosages dépend de la variété et de l’environnement (température, degré d’humidité, luminosité) mais va grossièrement de tous les 3 à 15 jours l’été, et toutes les 1 à 4 semaines l’hiver. Une plante en fleur demande plus d’eau. Attention : si la base de la plante se ramollit et devient marron, il y a un excès d’arrosage. Quant à la lumière, on doit dans certains cas compléter avec un éclairage artificiel spécifique, particulièrement en hiver.